Après la campagne de l'UNEF, 620 millions d'euros pour le logement étudiant!
Valérie Pécresse a annoncé en réponse à la
campagne de l’UNEF un plan de construction de logements étudiants. Ces
annonces interviennent au moment où, Jean-Paul Anciaux, missionné à la
demande de l’UNEF pour vérifier la mise en place de ses préconisations
de 2004, remet un rapport qui reprend le constat de l’UNEF en mettant
le doigt sur de lourds retards de l’état en terme de construction et
de réhabilitation de cités U.
Des avancées importantes qui permettront de construire 40 000 logements CROUS supplémentaires.
L’UNEF se félicite des engagements pris par la ministre de
l’enseignement supérieur d’engager 620 millions d’euros pour réaliser
40 000 logements CROUS d’ici 2014. Si la Ministre s’appuie sur le
diagnostic de l’UNEF, pour la première fois, les annonces ne se
limitent pas à des objectifs mais prévoient les crédits budgétaires
correspondants. Cet engagement constitue une avancée importante au
regard des retards accumulés depuis le lancement du plan Anciaux en
2004 et doit permettre de loger 200 000 étudiants (10%) sur critères
sociaux, à des loyers décents en fléchant les moyens sur les CROUS.
L’UNEF sera particulièrement vigilante pour que, contrairement aux
années précédentes, l’objectif de construction de 40 000 logements à
2014 soit respecté par une affectation des financements annoncés aux
CROUS et que l’Etat mette à disposition des CROUS les bâtiments et le
foncier disponible.
Attention aux fausses bonnes idées
Si, comme le préconise le rapport Anciaux 2, la priorité est
clairement donnée à la construction de logements, l’UNEF s’étonne
toutefois que la Ministre fasse siennes des mesures gadgets, telles que
le logement intergénérationnel ou le développement de la colocation,
qui ne permettront pas de résoudre le problème de pénurie logement.
Quant à la situation spécifique à l’île de France, l’UNEF regrette
que la ministre ne s’engage pas sur la rénovation de la cité U
d’Antony, qui représente à elle seule 13% du logement CROUS de la
région, et pour laquelle seule la région Ile de France a débloqué des
crédits.
Des mesures pour encadrer le montant des loyers dans le privé sont indispensables
Si la construction de logements sociaux permet en augmentant
l’offre de faire baisser la pression sur le logement privé, la solution
à la crise du logement ne pourra se passer d’intervention directe sur
le parc privé. Au-delà, un relèvement des aides au logement, la
régulation de l’augmentation des loyers privés, et l’exonération de la
taxe d’habitation sont indispensable.