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UNEF Metz
26 juillet 2007

Réforme de l'Université: les inquiétudes demeurent

Les députés ont adopté le 25 juillet la loi sur les universités. Le débat parlementaire a été une nouvelle fois l’occasion de constater combien cette loi était en deçà des besoins des universités et des étudiants.

Des amendements permettant quelques avancées

Les parlementaires ont adopté quelques amendements qui constituent des avancées. Ils sont revenus sur l’amendement inacceptable des sénateurs qui associait les personnalités extérieures à l’élection du Président, et ont rétabli l’élection du Président par les seuls membres élus du conseil d’administration. La qualité du Président de l’université a été précisée, et il est désormais établi légalement que le président doit être un enseignant chercheur.

Les parlementaires ont élargi l’obligation de définir un plafond maximal de contractuels, introduite par le Sénat pour les seuls enseignants chercheurs, aux personnels administratifs et techniques.

La promesse du Président de la République doit être tenue

Ces quelques avancées sont très insuffisantes et des inquiétudes fortes demeurent quant aux statuts des personnels, à la démocratie et à l’égalité entre établissements. La commission mixte paritaire doit renforcer la disposition instituant un plafond de contractuels, en l’établissant par un décret en conseil d’Etat, garantissant ainsi l’égalité et la régulation nationale. Les promesses du Président de la République, qui s’est engagé le 9 juillet auprès des syndicats étudiants à augmenter le nombre d’élus étudiants dans les conseils d’administration, doivent être tenues et suivies d’effets en commission mixte paritaire.

Les étudiants attendent de nouveaux moyens matériels et humains

Sans_titreL’UNEF regrette que le débat parlementaire n’ait pas été l’occasion pour le gouvernement de s’engager à mettre en place une loi de programmation budgétaire pluriannuelle ainsi qu’un plan pluriannuel de recrutements. Alors que 13 milliards d’euros viennent d’être consentis dans des exonérations fiscales, le gouvernement n’a pas déboursé un centime pour les étudiants et les universités. Seul un engagement d’ampleur en moyens financiers et humains permettra d’éviter un désengagement politique et financier de l’Etat et la mise en place d’un enseignement supérieur à plusieurs vitesses.

Malgré les quelques avancées du débat parlementaire, les inquiétudes des étudiants demeurent extrêmement fortes quant aux conséquences de cette loi. L’UNEF exige donc que de nouveaux gardes fous soient adoptés en commission mixte paritaire.

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Commentaires
B
ton pseudo convient bien au fond de ton commentaire. Mais la lutte des classes, c'est aussi une question de rapport de force, nous est-il favorable? Ni la conscience, ni la révolution ne sed décrète, elles se construisent! l'UNEF a tout à fait raison: elle a voté contre le texte et à emporter une majorité la où elle le pouvait (CNESER par ex.)(la Conf' s'est abstenu: vive l'intérêt des étudiants!). Cependant, ne perdons pas de vue que les perspectives de mouvement sont faibles et ce, d'autant plus dans une période de sympathie pour sarkozy et son gouvernement (2 français sur 3). Et puis enfin, on ne pourra jamais mobiliser sur des points qui ne concernent pas directement les étudiants...malheureusement peut-être mais réellement!
L
Bruno Julliard est sous le charme. Certes, le responsable de l’Unef juge le projet de loi qui instaure l’autonomie des universités, examiné depuis hier par les députés, «en l’état inacceptable» (lire page 18). Valérie Pécresse lui apparaît cependant, «et de loin», comme «la plus ouverte et la plus accessible» des ministres de l’Enseignement supérieur nommés par la droite ces dernières années. Elle fait, à ce poste, «bien mieux que Ferry, Goulard. et Fillon», insiste le syndicaliste, animateur l’an dernier de la fronde anti-CPE. Michel Lussault, le vice-président de la Conférence des présidents d’université (CPU), se dit, lui aussi, bluffé par la benjamine du gouvernement, diplômée de l’ENA et de HEC. «Elle n’est pas universitaire. Mais elle a appris très vite. Sa prestation devant la CPU a été objectivement remarquable», raconte l’universitaire. Même le socialiste Alain Claeys, pourtant très sévère sur cette réforme, reconnaît qu’elle a «toutes les compétences» pour le job.<br /> Sur le même sujet <br /> <br /> <br /> * Un projet revu à la baisse<br /> <br /> <br /> Paradoxalement, son propre camp se montre plus réservé. Fin juin, Nicolas Sarkozy avait démonstrativement pris les choses en main pour négocier lui-même avec les universitaires et les étudiants, tous très remontés contre son projet. Il avait revu la copie de sa ministre, se réservant le beau rôle de démineur, laissant à Pécresse celui de figurante.<br /> Bombes. La vérité, tous les acteurs du dossier la connaissent: si la première version de la réforme était inacceptable, c’est que l’Elysée y avait introduit quelques bombes à retardement (sélection, autonomie à la carte) qui menaçaient d’exploser à la rentrée. La ministre de l’Enseignement doit user de diplomatie: «Si elle y va à la hache, elle se fait traiter de caractérielle; si elle est prudente, on va dire qu’elle ne sert à rien», résume un cadre de l’UMP. La ministre doit composer avec les spécialistes des questions universitaires qui conseillent le chef de l’Etat et le Premier ministre (Bernard Belloc à l’Elysée, Jean-Marc Monteil et Patrick Hetzel à Matignon). «Certains conseillers sont dans la surenchère, c’est à qui plaira le plus au patron», note un syndicaliste.<br /> Avant de se convertir à la realpolitik, Sarkozy lui-même jouait les va-t-en guerre. Ainsi, le 20 juin, devant les parlementaires de sa majorité, il déclarait: «Chaque université pourra choisir de rester dans l’ancien système qui est paralysé ou d’adopter un nouveau statut fondé sur le principe de la liberté. Ceux qui choisiront le nouveau statut recevront des moyens supplémentaires». Mais de ces fortes paroles, on n’en trouve aucune dans le texte défendu par Pécresse.<br /> Rempart. Celle-ci a d’ailleurs reçu un quasi-soutien de Julliard qui voit en cette «pragmatique» le meilleur rempart contre les «radicaux» proches de l’exécutif: «On aurait pu éviter cinq jours de discussions si elle avait eu des marges de manœuvre», déclarait le patron de l’Unef le 27 juin. Ces dernières semaines, Pécresse a multiplié les rencontres avec les intellectuels influents intéressés par l’avenir des universités. Elle défend son projet, expliquant qu’il constitue «le socle» d’autres réformes à venir. En quelque sorte, c’est après que tout sera possible. Certes, cette ministre est «une vraie femme de droite», prend soin de rappeler Julliard. Mais, à la différence de beaucoup de ses amis de l’UMP, elle aurait tiré les conséquences du fiasco du CPE: «La rupture entre la jeunesse et la droite, elle ne s’y résigne pas», note le syndicaliste. Pécresse, ministre d’ouverture? Pour plaire à gauche, Sarkozy n’aurait pas forcément besoin de débaucher au PS.
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