Elections aux CROUS : 8 mois après le CPE les étudiants refusent la précarité imposée par le gouvernement, victoire de l'Unef!
L’UNEF remporte 44% des suffrages aux élections aux CROUS
L’UNEF se félicite des résultats des 4 élections des représentants étudiants aux Conseils d’administration des CROUS qui se sont déroulées dans les académies de Dijon (jeudi 23 novembre), Lyon (mardi 28 novembre), Versailles (jeudi 7 décembre) et Paris (mardi 12 décembre).
La participation a nettement progressé passant de 4.4% en mars 2006 à 7.1% aujourd’hui.
> L’UNEF remporte 43.82% des suffrages (+27 points)
L’UNEF
connaît une progression sans précédent en remportant 14 des 28 sièges
étudiants renouvelés à l’occasion de ces élections, soit une augmentation de 9 élus : 2 à Dijon (+1), 2 à Lyon (+1), 5 à Versailles (+3) et 5 à Paris (+4).
Le
choix des étudiants est sans appel : sur les 35 927 suffrages exprimés
dans les 4 académies, l’UNEF sort du scrutin en position de force avec
16 396 voix, soit 43.82% des suffrages (contre 15.93% en mars), et une progression de 475% par rapport à mars 2006.
La
hausse de la participation des étudiants a largement profité à l’UNEF
qui remporte 85% des suffrages exprimés supplémentaires, ce qui
constitue une victoire incontestable.
> Les étudiants donnent raison à l’UNEF contre le gouvernement
Le
renouvellement des élus étudiants des CROUS de 4 académies fait suite à
l’annulation des scrutins de mars 2006 par les tribunaux administratifs.
En
votant massivement pour l’UNEF, les étudiants ont fait le choix de
sanctionner le gouvernement et de se doter d’élus offensifs portant des
propositions claires : pour la mise en place d’une Allocation
d’Autonomie universelle et individualisée, pour l’accélération des
constructions de logements CROUS conformément au Plan Anciaux de 2004,
pour le renforcement du service public des CROUS et pour l’égalité des
droits entre étudiants français et étrangers.
Tous les étudiants ont en mémoire le maintien forcé du scrutin de mars 2006,
contre l’avis de l’ensemble de la communauté universitaire, et alors
que plus de 60 établissements universitaires connaissaient un mouvement
de grève sans précédent. Une très forte majorité d’entre eux était
occupée, empêchant tout déroulement démocratique du scrutin.
Le gouvernement avait fait le choix politique de maintenir les élections dans le seul but de déstabiliser l’UNEF et de porter un coup d’arrêt à la mobilisation des jeunes contre le CPE.
Contre toutes les règles du dialogue social, le gouvernement s’était
doté de ses propres interlocuteurs étudiants, donnant à certaines
organisations étudiantes un niveau artificiel de représentativité
qu’elles n’ont pas. L’UNEF s’interroge sur la cohérence de la représentation nationale des étudiants au CNOUS : près
de 4 mois après la publication de l’arrêté de nomination des 8 élus
étudiants nationaux, l’attribution de 2 sièges à l’UNEF est en décalage
avec le vote des étudiants. L’UNEF attend la décision du tribunal
administratif de Paris devant lequel elle a engagé une procédure contre
l’arrêté du ministre.
Des 8 CROUS annulés, 4 ont été renouvelé et l’UNEF sort en tête du scrutin loin devant les listes concurrentes. Les
étudiants ne s’y sont pas trompés : en votant massivement pour les
listes de l’UNEF ils rappellent au gouvernement qu’au lieu de choisir
ses interlocuteurs en manipulant des élections, il ferait mieux de
s’attaquer enfin à la situation de précarité qui s’aggrave chez les
étudiants.
L’UNEF est en attente de nouvelles élections
dans 6 autres académies dont les scrutins ont été annulés : Rennes,
Clermont, Poitiers, Montpellier, Nancy-Metz et Toulouse. Des audiences
à venir sont prévues dans les académies de Nice (19 décembre) et
Grenoble (15 décembre) tandis que pour Strasbourg le délibéré devrait
intervenir dans les prochains jours.
Dans les 6 dernières académies,
les dates d’audience n’ont pas encore été fixées : Aix-Marseille,
Bordeaux, Créteil, Nantes, Orléans et Limoges.